Qu'est-ce que PAS à PAS ?

Une manière de penser, une façon d’agir.

PAS à PAS est une association, culturelle de loi 1901. Fondée en octobre 2004, elle est le support d’individus qui ont pris conscience de leurs responsabilités ; face à une certaine réalité, face à un avenir incertain, face aux défis de plus en plus nombreux, nous sommes conscients que nous n’avons plus le droit au bricolage dans l’éducation comme dans la formation, pour ne plus être les oubliés de la république.

Conscients aussi du besoin et la volonté de servir…se prendre en charge, et faire acte de maturité.

PAS à PAS n’existerait pas sans l’investissement des militant associatif musulmans grenoblois, elle est plus qu’une association elle est un mouvement.

Savoir qui l’on est, c’est aussi savoir d’où l’on vient.

En occident, la mémoire s’est parfois choisie des origines bien sélectives, clairement sélectionnées. On le constate autant dans l’ordre de la mémoire longue que dans celui de l’histoire plus récente : si l’on insiste toujours pour affirmer les substrats gréco-romain et judéo-chrétien de la pensée occidentale, on continue encore à construire l’identité des populations en niant autant l’effet des colonisations que les conséquences réelles des immigrations qui, avec le temps, ont produit un nouveau type de citoyen occidental. Il est impératif de restituer la mémoire et de battre en brèche un certain nombre de "conclusions orientées " fondées sur des amnésies de nature idéologique.

PAS à PAS dénonce la politique de ghettoïsation urbaine, scolaire, subie ou provoquée, et consciente du piège de l’enfermement dans une revendication identitaire territoriale ou communautaire, elle explore des hypothèses nouvelles sur les transformations des mouvements issus de l’immigration.

Son objectif est d’expérimenter de nouvelles conditions d’énonciation, et d’agencement de la politique locale en esquissant des problématiques qui traversent les champs de l’économie, du social, ainsi que des cultures urbaines émergentes, connaître et reconnaître les cultures minoritaires signifie contribuer à la définition d’une société démocratique.

PAS à PAS, conscient de ses limites, propose l’aménagement d’un véritable espace de débat avec une parole qui soit à la fois franche, sans concession mais respectueuse et sereine. Elle enrichit les débats ouverts par ses séminaires et ses différentes activités sur le terrain.

PAS à PAS s’intéresse à l’analyse de la question de l’islam, mais elle s’efforce aussi de déchiffrer dans les mouvements sociaux des nouveaux espaces, et d’établir avec ses partenaires des résistances communes, et d’accompagner sur les nouveaux enjeux. Pour nous, la politique n’est pas dédiée aux seul(e)s élu( e)s.

PAS à PAS s’engage dans les dynamiques associatives qui travaillent le présent, en se mettant à leur écoute et en leur apportant l’écho, de façon à édifier des repères communs et à augmenter le désir d’agir dans la société.

La réaffirmation constante de certains principes et la présence active des musulmans de Grenoble désireux de rationaliser le débat sur l’Islam et de résorber les injustices criantes que vivent spécifiquement les citoyens musulmans.

Vu la situation peu réjouissante des politiques institutionnelles et de la gauche traditionnelle, elle vise aussi à ré interroger ces politiques et leurs acteurs dans leur démarche de gestion et de relation avec les quartiers populaires.

En ces termes le FSQP est un moyen collectif de rassembler des associations multiples et authentiques dans un champ politique qui dépasse le seul cadre du social ou de la revendication.

PAS à PAS veut contribuer à ce que la politique puisse, dans ses représentations comme dans ses traductions pratiques, se conjuguer davantage avec intelligence, justice, espoir. En ce sens, elle relève de l’utilité publique.

PAS à PAS utilise bien sur comme tous les mouvements de pouvoir ou de contre pouvoir le seul média totalement libre : internet. Il permet d’être une vitrine transparente de notre pensée, de notre action et de notre histoire. En même temps, il nous permet de mettre en relief d’autres dynamiques en lien direct ou indirect avec nous comme le Collectif Musulman de France, Divercité, les Indigènes de la République, le Forum Social des Quartiers Populaires et de capitaliser les expériences militantes.